Quel statut juridique choisir pour ouvrir un restaurant ?

Devenir entrepreneur dans le secteur de la restauration fait rêver de nombreux passionnés. Mais entre rêve et réalité, il faut savoir faire la part des choses. En effet, avant de créer son entreprise, il faut entreprendre des démarches administratives qui peuvent parfois être complexes.

Créer une entreprise, particulièrement un restaurant, demande beaucoup de préparation. Entre l’étude de marché, le local à trouver et les fonds à débloquer, c’est une création d’une société pour le moins particulière.

Parmi ces étapes, on retrouve l’aspect légal et administratif qui est souvent quelque peu épineux. En effet, cette étape consiste à choisir le statut juridique de son restaurant. Cette étape est primordiale et il est important de bien réfléchir avant de faire son choix car celui-ci est déterminant.  

Le statut juridique aura une incidence tout au long de la vie de votre projet : il a impact sur le régime fiscal, le statut social et le statut juridique.

Pour mener à bien ce choix, il faut avant tout prendre conscience des différentes possibilités et procéder par étapes.

Prestachef – fournisseur en restauration vous fait découvrir dans un premier temps tout ce qu’il faut savoir sur le statut juridique, les options qui s’offrent à vous dans le cas de la création d’un restaurant, et ensuite nous ferons un zoom sur les différents statuts juridiques.

Le statut juridique, qu’est-ce que c’est ?

Lorsqu’on se lance dans le processus de création d’entreprise, l’étape du choix du statut juridique est incontournable.

Le statut juridique joue un rôle plus qu’important pour créer une société stable : il cadre la structure et la forme juridique que prendra votre activité professionnelle. Selon votre choix, vous serez soumis à différentes règles.

Par définition, le statut juridique d’une société désigne le cadre légal imposé à une activité économique. Il incarne en quelque sorte le statut de l’entreprise. Ce dernier se traduit par les règles applicables sur l’activité de l’entreprise.

L’importance du statut juridique n’est pas à négliger. En effet, il détermine plusieurs aspects majeurs de votre future vie de chef d’entreprise :

  • Le régime d’imposition.
  • Le régime social du dirigeant.
  • La manière dont vous prendrez les décisions importantes de votre société.

En France, il existe une multitude de statuts juridiques :

  • L’entreprise individuelle
  • L’EIRL
  • La SARL
  • L’EURL
  • La SAS
  • Le SA
  • Le SNC

Quels statuts juridiques pour un restaurant ?

Le choix du statut juridique est capital pour le bon fonctionnement de votre restaurant. En effet, un mauvais choix de statut pourrait entraîner des conséquences administratives, juridiques et fiscales lourdes de conséquences.

Dans le secteur de la restauration, certains statuts juridiques se démarquent plus que d’autres. Ces derniers se divisent en 2 catégories :

  • L’entreprise individuelle : on retrouve notamment la micro-entreprise et l’auto-entreprise. L’auto-entrepreneur exerce seul le métier en tant qu’associé unique.
  • La société : une personne morale est créée à part entière. Cette dernière dispose de son propre patrimoine et de ses règles.

Parmi eux, voici le top 4 des statuts :

  • La SARL.
  • L’EURL.
  • L’entreprise individuelle : pour un projet solo.
  • La SAS ou SASU : qui accorde une flexibilité et une liberté intéressante.

Les statuts juridiques de la société

Dans les statuts juridiques de la société, voici les trois les plus choisi en raison de leurs avantages :

  • La SARL
  • L’EURL
  • La SAS

La SARL

Cette forme juridique est parfaitement adaptée si vous êtes plusieurs sur le projet. Elle est même la favorite des français : ils sont 57% à la choisir lors d’une création d’entreprise.

Les points forts
  • Le statut est parfaitement adapté pour les conjoints non-salariés. Les deux partenaires profitent d’une protection sociale complète.
  • Le statut SARL est soumis à l’impôt sur les sociétés. Néanmoins, il est possible de choisir de son plein gré l’impôt sur le revenu sous conditions.
  • Vous pouvez librement fixer le capital social.
  • Les gérants minoritaires ou égalitaires profitent du régime de sécurité sociale et de retraite des salariés.
Les points faibles
  • Vous serez contraint de formaliser par écrit la répartition des rôles entre les différents cogérants, le montant des salaires mais également la stratégie mise en place.
  • Le fonctionnement de ce statut juridique est cadré par le code du commerce. Ainsi, il présente des formalités administratives conséquentes.  
  • Le gérant ne pourra pas toucher d’assurance chômage s’il démissionne.

L’EURL

L’EURL, ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, est très similaire de la SARL à la différence qu’elle ne se compose que d’un associé unique.

Les points forts
  • La responsabilité du dirigeant est proportionnelle aux montants de ses apports.
  • Vous pouvez fixer librement le capital minimum social.
  • L’entreprise est soumise à l’impôt sur le revenu.
Les points faibles
  • Les obligations légales sont très coûteuses.
  • Vous êtes soumis au régime des Travailleurs Non-Salariés.
  • Vous êtes moins protégé en cas de faute de gestion.

La SAS ou SASU

Le statut SAS concerne une entreprise gérée par un président unique qui dispose d’un lien hiérarchique direct avec le directeur général. Il est idéal si vous désirez diriger à vous seul l’entreprise.

Les points forts
  • Vous fixez librement le capital social.
  • Vous disposez d’une sécurité sociale et de la retraite des salariés.
  • Votre rémunération est déductible des bénéfices.
Les points faibles
  • Ce régime peut être plus cher au niveau des cotisations sociales.
  • La rédaction du statut est compliquée et nécessite l’intervention d’un professionnel.

L’entreprise individuelle

Ce statut est parfaitement adapté si vous êtes un entrepreneur individuel. Elle représente une opportunité de tester une idée et de créer plus sereinement son entreprise. C’est le plus simple des statuts.

Les points forts
  • Les formalités sont réduites et les règles de fonctionnement largement simplifiées.
  • Pour vous déclarer, vous n’avez qu’à vous inscrire au CFE.
  • Aucun capital social n’est nécessaire.
Les points faibles
  • Le statut est soumis à l’impôt sur le revenu.
  • En cas de problèmes, votre patrimoine personnel n’est pas distingué de votre patrimoine professionnel.
  • Votre rémunération n’est pas déductible des bénéfices.